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À la découverte des maillots mystères, ou comment agrandir sa collection au hasard

À la découverte des maillots mystères, ou comment agrandir sa collection au hasard

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© Konbini Sports

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Par Abdallah Soidri

Publié le

Une tendance qui plaît aussi bien aux fans de foot qu’aux simples curieux.

Ils s’appellent Le Maillot mystère, Jeu de maillot ou encore My Random Shirt. Ces boutiques d’un nouveau genre, apparues il y a quelques mois en France, ont le vent en poupe avec leur concept simpliste mais terriblement efficace : vendre des maillots qu’on n’a pas choisis et qu’on découvre en déballant le colis. Une fois n’est pas coutume quand il s’agit de football, l’idée de ce business nous vient d’Angleterre, où les sites spécialisés dans ce concept sont légion et cartonnent.

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C’est grâce au site anglais Surprise Shirt que Yann G., fondateur de My Random Shirt, a découvert le principe des box mystères. “J’ai reçu une box à Noël, je me suis retrouvé avec un maillot d’Anderlecht et du Celtic, j’ai surkiffé le concept”, nous raconte-t-il. Deux mois plus tard, ce grand fan du FC Nantes lançait sa propre boutique.

Avec quelques mois d’existence pour les différents sites français sur ce secteur, il est encore difficile de mesurer l’impact, l’ampleur et la longévité de ce marché en France. “Quand j’ai vu ce que faisait l’Anglais [de Surprise Shirt, ndlr], je pensais que c’était du drop shipping. Je disais ça, on était en janvier. Aujourd’hui, il vend des maillots hommes, femmes, enfants et training. Autant voir ou ça nous mène, on a du temps devant nous”, analyse Yann G., qui croit en un business model durable : “Avec les collectionneurs, les volatiles et le bouche-à-oreille, il y a moyen que ça devienne pérenne.”

Pour prospérer, il va falloir pour ces boutiques que la clientèle suive. Dans son cas, Yann G. assume s’adresser aussi bien “aux fans de foot” qu’aux “autres”. Pour appuyer ses dires, il cite en exemple la fête des pères à venir ce dimanche 20 juin :

“On a communiqué un peu sur les réseaux sociaux et on a vu dans le profil de certains acheteurs qu’il n’y avait pas que des fans de foot. En fonction de ce que nous dit Google Analytics, le profil ciblé sur Facebook a entre 35-50 ans et ce sont plutôt des mères de famille.”

Une clientèle à la fois pointue et grand public mais qui sait très bien ce qu’elle veut, ou plutôt ce qu’elle ne veut pas : des maillots français. Pas de chauvinisme, mais une envie de découvrir ce qui se porte ailleurs. Pour satisfaire la demande de ses clients, My Random Shirt mise sur des tuniques sud-américaines, des maillots d’équipes européennes ou africaines en passant directement par les clubs ou les équipementiers.

C’est “un terrain de jeu sans fin”, reconnaît le cofondateur de My Random Shirt, pour qui la notion de plaisir dans ce business n’est jamais loin : “Le problème que j’ai, c’est que je perds de l’argent parce que je garde toujours un maillot pour moi.”