30 ans après Furiani, retour sur ces catastrophes qui ont meurtri l’histoire du football

30 ans après Furiani, retour sur ces catastrophes qui ont meurtri l’histoire du football

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Pool LEMIRE/REGLAIN / Getty Images

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Par Lisa Coll

Publié le

De Moscou à Lima en passant par Abidjan, ces accidents ont fait de nombreux morts et blessés dans des stades de foot.

Trente ans après la catastrophe du stade de Furiani à Bastia, qui avait fait 19 morts et plus de 2 300 blessés, retour sur les drames les plus meurtriers dans des stades de football de ces dernières décennies.

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Moscou et Lima

Le mystère plane encore sur le nombre de personnes décédées lors d’une bousculade dans le stade Loujniki de Moscou en octobre 1982, à la fin d’un match de Coupe de l’UEFA entre le Spartak et le club néerlandais de Haarlem : 66 selon les autorités, mais 340 selon une enquête indépendante.

Ce dernier bilan en ferait la pire catastrophe devant celle de mai 1964 au Pérou, qui avait fait 320 morts et un millier de blessés. Au stade Nacional de Lima, un but refusé lors du match qualificatif pour les Jeux olympiques opposant le Pérou à l’Argentine avait provoqué une bagarre générale et un mouvement de foule dans les tribunes.

Le Heysel et Sheffield

En Europe, le drame du Heysel à Bruxelles, en mai 1985, a marqué les esprits. Avant le coup d’envoi de la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions, rebaptisée depuis Ligue des champions, entre Liverpool et la Juventus, des hooligans anglais envahissent une tribune où se trouvent de nombreux tifosi de la Juve. Des grilles de séparation et un muret s’effondrent sous la pression de la foule, faisant 39 morts et quelque 600 blessés.

Quatre ans plus tard, en avril 1989, 97 personnes perdent la vie dans une bousculade au stade de Hillsborough à Sheffield en Angleterre, étouffées ou écrasées contre les grillages quelques minutes avant la demi-finale de la Coupe d’Angleterre Liverpool-Nottingham Forest. La police a été incapable de contenir les 2 000 personnes sans billet qui forçaient l’entrée.

Accra

En mai 2001, à Accra, la capitale ghanéenne, 127 spectateurs périssent écrasés ou asphyxiés et plusieurs centaines d’autres sont blessés dans une bousculade survenue après une mauvaise décision de l’arbitre, lors d’un match de championnat opposant les Hearts d’Accra à Kumasi. L’enquête fustigera l’intervention de la police mais aussi la fermeture des portes du stade.

Port-Saïd

En Égypte, en février 2012, des heurts à Port-Saïd entre supporters du club local Al-Masry et du club cairote Al Ahly font 74 morts et des centaines de blessés. Le drame provoque des manifestations contre le pouvoir militaire, accusé d’inaction face aux violences (16 autres morts).

CAN 2021 au Cameroun

C’est l’un des drames des plus récents, survenu en janvier lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2021 (jouée en 2022) dans le stade d’Olembé, à Yaoundé, au Cameroun : un engorgement de spectateurs et une porte ouverte au mauvais moment ont entraîné la mort de huit personnes, dont un enfant de 6 ans.

D’autres drames meurtriers

Au Népal (Katmandou), en mars 1988, une centaine de morts ont été annoncés dans un mouvement de foule provoqué par une violente averse de grêle et une coupure de courant pendant un match opposant une équipe népalaise et l’Armée de libération du Bangladesh.

Au Guatemala, en octobre 1996, une énorme bousculade dans le stade de Mateo Flores lors d’un match de qualification pour le Mondial 1998, Guatemala-Costa Rica, a fait au moins 84 morts et 150 blessés. Construit pour 45 000 spectateurs, le stade accueillait 15 000 personnes de trop.

À Bradford, en Angleterre, en mai 1985, un incendie dans la tribune principale en bois déclenche un mouvement de panique en plein match du championnat de 3e division entre Bradford et Lincoln. La foule se heurte à des portes fermées : 56 morts, 200 blessés.

À Johannesburg, en avril 2001, 43 personnes périssent lorsque des milliers de supporters sans billet forcent l’entrée du stade Ellis Park, déjà plein à craquer, lors d’un match opposant les deux grands clubs sud-africains Orlando Pirates et Kaiser Chiefs. Dix ans plus tôt, lors d’un match, à Orkney, entre les mêmes équipes, des affrontements avaient fait 42 morts.

À Abidjan, en mars 2009, vingt morts et plus de 130 blessés sont à déplorer dans la capitale économique ivoirienne, après une bousculade lors d’un match de qualification pour la Coupe du monde 2010 entre la Côte d’Ivoire et le Malawi.

Au Caire, en février 2015, vingt personnes sont décédées lors d’affrontements entre forces de l’ordre et supporters de Zamalek, lors du Championnat d’Égypte.

En Angola, en février 2017, alors que deux clubs locaux s’affrontent, des centaines de fans tentent de pénétrer dans le stade bondé. La porte cède sous la pression, faisant au moins 17 morts et une soixantaine de blessés.

Konbini sports avec AFP